Fermeture des boutiques françaises de Xiaomi

Quelques années après leur ouverture dans plusieurs grandes villes, à commencer par Paris en 2018, six des sept boutiques physiques Xiaomi Mi Store de France ont fermé leurs portes le 24 août dernier. Seule celle des Champs-Élysées, au cœur de la capitale, résiste à ce mouvement subit. La raison est le placement en redressement judiciaire de la société SAS Tell Me, en charge de la gestion des magasins concernés.

Une fermeture due au redressement judiciaire de la société gérante

À la surprise générale, la quasi-totalité des magasins de Xiaomi en France a fermé le même jour. Il s’agit des Mi Store du Boulevard Sébastopol, de la Défense, du Forum des Halles, de Paris Saint-Lazare, de Vélizy pour la capitale, ainsi que de Lyon, de Toulouse et de Lille. Ces adresses prestigieuses reflètent la politique de conquête ambitieuse de la marque chinoise, en quête d’une visibilité similaire à celle de ses plus gros concurrents, notamment Apple. Ainsi, dans plusieurs pays européens, dont la France, où il est arrivé en 2018, Xiaomi a directement choisi les beaux quartiers pour ses Mi Store, dont le design est très proche de ceux de la firme de Cupertino.

La société chinoise, actuel numéro 3 mondial sur le marché des smartphones, n’est pas en cause dans cette fermeture générale. En effet, c’est la SAS Tell Me, gérant des boutiques Xiaomi françaises, qui fait l’objet d’une procédure de redressement judiciaire ouverte par le tribunal de Commerce de Créteil le 6 juillet 2022.

L’entreprise chinoise est en cessation de paiement depuis le 1er juin dernier. La crise sanitaire, les problèmes d’approvisionnement et les pénuries de composants ont pesé sur ses finances, sans compter le niveau très élevé des charges dans les villes où sont implantés les magasins. Pour l’heure, aucun de ses 43 salariés n’a encore été licencié.

L’activité commerciale de Xiaomi en France est maintenue

Car l’électronicien chinois ne semble pas près de se retirer de la France. Il s’est d’ailleurs fendu d’un communiqué dans lequel il déclare œuvrer à une « reprise de l’activité normale dans les meilleurs délais », et ses produits restent disponibles à la vente.

À défaut de retrouver un poste salarié dans un Mi Store ou au sein d’une entreprise concurrente, les collaborateurs peuvent envisager une reconversion professionnelle, sous le statut d’indépendant.

Pour se lancer, devenir autoentrepreneur représente une solution avantageuse – avec un nombre d’immatriculations en hausse de 17 % en 2021.

• Les formalités administratives de création sont simples, tout comme les obligations comptables.
• Par ailleurs, les règles sociales et fiscales sont attractives.
• Enfin, depuis l’instauration du statut unique de l’entreprise individuelle le 15 mai 2022, les patrimoines professionnel et privé de l’entrepreneur sont séparés, ce qui rend ses biens personnels insaisissables, au lieu de sa seule résidence principale. Cette protection renforcée ajoute à l’attractivité du régime.